Note: afin d’alléger le texte, la forme féminine est employée sans aucune valeur discriminatoire.
Il est où le bonheur?
Cette question du bonheur est souvent le moteur de notre vie. D’ailleurs, la chanson si célèbre de Christophe Maé est devenue virale pour cette raison: on est tous en quête de ce fameux bonheur.
C’est quoi le bonheur? Un ensemble de plaisirs? Un état d’esprit? Un environnement agréable? Les bonnes personnes autour de nous? Et comment le trouver: il se cache où?
Moi comme tout le monde, je me suis posée la question. Mais peut-être que je me la suis posée un peu plus tôt que la plupart des gens.
J’avais 8 ans je crois. Ou 9.
La réponse que la vie m’a envoyé
Je vivais entourée de personnes dépressives et colériques. Et quand on est enfant, ça se traduit en peur, et en recherche de refuge dans l’imaginaire. En tout cas, ce fut mon parcours.
Je passais le plus clair de mon temps dans ma chambre à m’inventer des univers, ou bien dehors dans la nature à observer cet univers dépourvu d’humains.
Et puis un jour, j’ai vu un reportage qui m’a marquée (on n’avait pas souvent la TV à la maison, on la sortait seulement de temps en temps du placard). Ça se passait dans une tribu d’indigènes, en Afrique, ou en Amazonie (ou Océanie?), je ne sais plus…
Certains d’entre-vous ont peut-être déjà lu cette histoire, car j’aime la raconter. Elle fut un tel déclencheur pour moi!
Je suis donc en face d’un petit monsieur tout ridé et édenté qui sourit à la caméra. Il ne vit de presque rien, mais accueille tous les jours les habitants du village qui viennent le consulter pour toutes sortes d’histoires: problème de voisinage, de couple, de clôture qui est tombée, d’arbre qui est parasité… un homme à tout faire poussé au plus haut point!
Grâce à son expérience, il aide tout le monde, et tout le monde le remercie en lui fournissant de la nourriture tous les jours, et en l’aidant à réparer sa cabane si nécessaire.
Il n’a pas de meuble, ni de lit. Une couverture à terre et il mange sur son perron, à l’abri du soleil plombant mais à la vue de tous si jamais quelqu’un a besoin de venir lui parler.
Et le cameraman lui demande: « Vous souriez tout le temps et avez l’air très heureux. Mais vous n’avez rien! Comment faites-vous? »
Une réponse si simple, et pourtant on passe tous à côté…
Et le petit monsieur de répondre: « Vous, en Occident, vous mesurez le bonheur à ce que vous possédez, mais le bonheur n’est pas à l’extérieur de vous, il est là (dit-il en pointant son thorax), à l’intérieur de soi… »
Puis il regarde la caméra et souris avec ses 2 dents restantes.
Cette phrase et ce sourire m’ont sauvé la vie.
Moi qui vivais entourée de gens malheureux, et qui me sentais malheureuse, j’avais maintenant une quête: trouver le bonheur à l’intérieur de moi.
Alors j’ai commencé à écouter cet intérieur. Cette petite voix. Et je continue de le faire d’ailleurs.
Et cela m’a mené à la peinture… Mais…
J’ai pris bien des détours
J’ai eu un diplôme d’ingénieur, puis une maîtrise. Mais finalement, j’ai passé mon diplôme d’enseignante en école primaire, métier qui me convenait le mieux à l’époque.
Puis, en 2007, j’ai changé de pays: bye bye la France, et bonjour le Québec!
Je suis devenue éducatrice de jeunes enfants en attendant de pouvoir travailler comme enseignante. Mais le métier d’éducatrice me plaisait bien mieux, alors je suis restée 10 ans comme éducatrice.
J’ai même fait une pause de 2 ans pour obtenir un DESS en Environnement et travailler dans un magasin de vêtements colorés en parallèle…
Et avec tout ça, j’ai aussi changé 2 fois de conjoint…
Mais tout ça ne m’a pas permis de trouver mon bonheur.
En effet, cela reste tout de même des changements extérieurs. Le seul espace intérieur auquel j’ai prêté vraiment l’oreille, c’est lorsque je me suis inscrite à un cours de peinture à mon arrivée au Québec, en 2007.
Mais je n’avais pas le temps de peindre vraiment. Pas l’énergie.
Et puis un jour, je tombe (ouch) sur cette citation du Dalaï-Lama:
« L’apaisement réside en chacun de nous. «
Piqûre de rappel.
Je veux absolument donner plus de place à la peinture!
Alors en parallèle de mon emploi d’éducatrice, je fais tout pour me libérer du temps. Au minimum une fois par semaine. C’était en 2012.
Et ma vie changé!
Moi qui souhaitait changer de garderie car l’ambiance devenait bof, j’ai commencé à adorer mes collègues!
Car mon énergie changeait: je parlais de mes projets de peinture, de mes couleurs, de mes idées. Et comme j’étais enthousiaste et positive, les autres me répondaient de la même façon (à part une personne, mais que voulez-vous, il y en a qui ne sont pas récupérables, haha!)
Je me suis rendue compte à quel point le changement venait de l’intérieur de moi, tout cela grâce à la peinture!
Et pourtant…
Et pourtant, quand il y a des rendez-vous au garage ou chez le dentiste, ou bien des périodes difficiles, l’humain a tendance à faire passer ces choses AVANT son vrai bonheur, comme les moments « peinture ».
Moi comme tout le monde.
Mais maintenant, je sais que j’ai trouvé le sens de ma vie: peindre et partager ma passion, que dis-je, mon amour pour la peinture!
J’ai décidé d’arrêter de repousser au lendemain ce moment de bonheur, car c’est de ma vie qu’il s’agit. Et jusqu’à preuve du contraire, je n’en ai qu’une! J’adore cette citation qui dit:
« Notre deuxième vie commence lorsque l’on réalise que nous n’en avons qu’une. »
En 2017, je suis partie vivre à la campagne au Nord de Montréal, dans les Laurentides. Et j’ai décidé de donner plus de place à la peinture encore. J’ai alors démarré mon activité de professeur de peinture et créativité.
Et ce fut l’une de mes meilleurs décisions à vie.
Je peins, je parle peinture, je rêve peinture. Et j’aide mes étudiant(e)s à mettre plus de couleurs dans leur vie, à se recentrer grâce à la peinture, et à échanger sur… la peinture.
Quand je pense à une future maison, je pense à l’atelier de peinture.
Quand je pense à une future auto, je pense à pouvoir y transporter mes toiles.
Quand je pense à des vacances, j’essaie de voir quel matériel je peux emmener.
Même quand j’écris un article ou je fais une vidéo pour vous, je pense « peinture »!
Peinture, peinture, peinture…
La peinture a donné un sens à ma vie, et surtout, j’ai su écouter cette petite voix qui m’a chuchoté que ce serait une bonne idée de s’amuser avec des couleurs…
Le bonheur est tout près…
Tout cette histoire n’est pas pour vous dire de lâcher votre emploi pour devenir artiste et/ou professeure de peinture, loin de là (c’est en effet un chemin semé d’embûches)! Mais plutôt une histoire pour vous montrer que votre bonheur est sûrement tout près de vous. Pas loin.
Et que si la peinture fait partie de cette ÉQUATION BONHEUR, et bien il serait temps de lui laisser plus de place, non?
D’ailleurs, ce conseil est valable pour toute autre activité qui vous rend heureuse, pas seulement pour la peinture.
On ne résout pas notre ÉQUATION BONHEUR en claquant des doigts
Je finirai là-dessus pour aujourd’hui (en tout cas, je vais essayer, car j’ai toujours un truc de plus à vous partager, haha): on ne résout pas une équation avec une baguette magique, ou bien en claquant des doigts. Cela demande tout de même de placer des efforts, de faire un peu de recherches introspectives et d’y consacrer du temps.
La première étape est plus difficile qu’il n’y paraît: se choisir enfin. Si vous me lisez c’est que la peinture vous intéresse, alors il va aussi falloir reconnaître que votre ÉQUATION BONHEUR contient la variable « PEINTURE ».
C’est donc le temps de lui donner du temps.
Alors à vos crayons, pinceaux et spatules! Arrêter de repousser au lendemain! La seule et unique personne responsable de résoudre cette ÉQUATION BONHEUR grâce à la peinture, c’est VOUS!
Ce n’est ni un problème de temps, ni un problème de talent. C’est une décision que vous devez prendre réellement, et un rendez-vous qu’il faut noter à votre agenda.
SWOUSH…. (c’est quoi ça?)
SWOUSH… C’est le bruit de votre agenda que vous ouvrez À L’INSTANT pour écrire votre prochain rendez-vous peinture avec vous-même, hihi.
VOILÀ. C’est fait? Bien. Alors tant qu’à faire, notez-en un ou deux autres d’avance de ces fameux rendez-vous. Histoire de vous bloquer du temps pour VOTRE BONHEUR PEINTURE!
Et si vous ne savez pas quoi faire pendant ces rendez-vous, je vous invite à visiter la page de ma formule d’abonnement « Le développeur de créativité ». Des ateliers ponctuels, simples, thématiques et qui vous aideront à « gonfler votre boîte à outil artistique » d’exercices créatifs! Et à petit prix en plus.
En espérant que cet article vous motivera et vous inspirera à ne pas oublier la peinture dans votre vie 🎨
À bientôt 😉
Et n’hésitez pas à partager vos pensées sur ce sujet dans la zone des commentaires ci-dessous, j’adore vous lire et échanger avec vous!
D’ici le prochain article, osez devenir l’artiste en vous 💕
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2 Comments
Bonjour Lili. J’ai trouvé cet article tout simplement délicieux. J’aime beaucoup votre approche centrée sur le corps (technique) ET l’âme (le coeur) de la personne. Merci de propager de l’espérance à travers votre histoire et grâce à la peinture. Bonne poursuite de création.
Merci beaucoup Angel 🙂