En tant qu’artiste, je dois constamment gérer la déception en peinture. Que ce soit face à un portrait qui ne ressemble pas à ce que j’avais imaginé ou à un paysage qui ne capture pas l’essence que je recherchais, la déception fait partie intégrante de mon parcours artistique. Cependant, au lieu de la voir comme un obstacle insurmontable, je la considère comme une opportunité d’apprentissage et de croissance.
Dans cet article, je vais partager avec vous mes réflexions pour apprendre à gérer la déception en peinture. Je vais explorer les défis auxquels nous sommes confrontés en tant qu’artistes, les différentes sources de déception et, surtout, les stratégies que j’ai développées pour surmonter ces obstacles. Je sais que ces stratégies ont aidé des centaines de mes étudiantes, alors pourquoi pas vous?
Au cours de cet article, nous découvrirons comment transformer la déception en une force motrice pour notre développement artistique. Pour enfin oser devenir l’artiste en vous!
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Les défis de la déception artistique: comment gérer?
Attentes vs réalité : le fossé entre l’idéal et le résultat
Dans la pratique artistique, nous aspirons souvent à un idéal de perfection, façonné par nos attentes et nos désirs. Cependant, la réalité de notre travail peut souvent diverger de ces attentes, créant un fossé potentiellement décevant entre ce que nous imaginons et ce que nous produisons. Ce décalage est souvent source de frustration et de remise en question de nos compétences artistiques. C’est, en gros, notre syndrome de l’imposteur qui refait surface!
Vous savez, ce petit méchant dans notre tête qui nous dit qu’on est nulle…
Il est donc essentiel de reconnaître que la perfection est rarement atteinte dès le premier essai, et que chaque œuvre est plutôt une étape dans un processus d’apprentissage continu. Cela dédramatise la déception et remet le syndrome de l’imposteur à sa place.
En fait, personnellement, j’aime dire que chaque œuvre est une expérimentation. Et surtout, chaque toile que je fais est mon plus grand Maître! Elles m’aident toutes à apprendre quelque chose, même quand elles sont ratées. Parfois, c’est subtil, mais c’est indéniablement présent.
Apprenez donc à être plus douce et bienveillante envers vous-même pour ne pas tomber dans le cercle vicieux de la déception éternelle. Car là, c’est l’enfer…
Pression externe et auto-critique : comprendre les sources de déception
La déception artistique peut également découler de la pression externe et de l’auto-critique. Je m’explique…
Les normes sociales, les comparaisons avec les autres artistes et les attentes de notre public (même si c’est juste notre famille) peuvent exercer une influence significative sur la perception de notre travail. On se compare (pression externe), on compare les petits pouces levés des réseaux sociaux sur nos toiles (pression externe encore) et on se trouve nulle (auto-critique en mode auto-sabotage). Notre syndrome de l’imposteur est en pleine jubilation!
Sachez que notre propre voix intérieure est souvent notre pire critique! Elle nous conduit à être trop sévère envers nous-même et à percevoir nos réalisations avec un œil impitoyable.
Ce critique intérieur a grandi avec les habitudes parentales, scolaires, culturelles et sociales de chacun. Vous savez, cette habitude que l’on a de récompenser l’enfant quand il réussit et de le punir quand il échoue? Je ne dis pas que c’est mauvais pour tout, mais dans nos cultures occidentales, il manque cruellement de situations où l’enfant et l’adulte jouent ensemble pour le simple plaisir de jouer. La compétition et le besoin de faire plaisir est très (trop) souvent présent.
Et ça nourrit notre critique intérieur qui raffole de l’auto-sabotage.
Pourquoi je vous dit ça? Tout simplement car comprendre ces sources de déception est crucial pour pouvoir les surmonter. Il vous sera ensuite plus facile de développer une attitude plus positive envers votre pratique artistique.
Dites-vous que jamais aucune statue n’a été érigée à la mémoire d’un critique d’art…
C’est bien beau la théorie, mais pratiquement, comment ferez-vous la prochaine fois que la déception et le syndrome de l’imposteur s’inviteront dans votre esprit?
Stratégies pour gérer la déception en peinture et le syndrome de l’imposteur
La déception artistique est une émotion complexe qui entrave généralement notre progression créative. Cependant, il existe des stratégies efficaces pour la gérer et même en tirer parti. Oui, oui! Vous avez bien lu! Tout comme une ceinture noire de Taekwondo, vous pouvez utiliser l’énergie de l’adversaire à votre avantage!
Approche par étapes : décomposer les défis en objectifs réalisables
Une manière efficace de gérer la déception en peinture est d’adopter une approche par étapes. Plutôt que de se laisser submerger par l’ampleur d’un projet ou le résultat final attendu, il est bénéfique de décomposer le processus en objectifs réalisables.
Par exemple, si vous rencontrez des difficultés avec le portrait (comme moi ces temps-ci), au lieu de vous complaire dans la déception, vous pouvez décider de vous faire un plan de match pour progresser! Vous vous concentrez sur une caractéristique spécifique, comme la bouche ou le nez, pendant une période définie. Ensuite, une autre caractéristique la semaine suivante. En travaillant méthodiquement sur chaque aspect du portrait, vous pouvez progressivement surmonter les obstacles et améliorer vos compétences.
Bref, votre résultat décevant vous donne une piste de travail pour progresser! Cette toile m’a beaucoup appris sur le sujet, voilà pourquoi je la garde pour moi!
Diversification des techniques : exploration de nouvelles voies artistiques pour rebondir
Une autre stratégie pour gérer la déception en peinture est d’explorer de nouvelles techniques et approches artistiques. Car parfois, la stagnation peut être la source de la déception. En expérimentant avec différents médiums, styles ou sujets, vous pouvez raviver votre passion pour l’art et découvrir de nouvelles façons d’exprimer votre créativité. Que ce soit en essayant le fusain au lieu de l’acrylique, en se lançant dans des paysages semi-abstraits au lieu du réalisme, ou en s’aventurant dans la peinture à l’huile, l’exploration de nouvelles voies artistiques peut vous aider à rebondir après une période de déception.
Personnellement, au moment où j’écris ces lignes, je consacre beaucoup de temps au portrait en dessin. Alors que mon champ de prédilection est le paysage abstrait en acrylique.
En adoptant une approche proactive, vous pouvez transformer votre déception en une source d’inspiration et de croissance.
Voici un exemple de changement de technique et de style en 2017, lors d’une période de stagnation dans mon art. J’ai choisi de jouer avec les encres acryliques. Quel plaisir j’ai eu! Et juste après ces quelques mois de jeu, mon style actuel est apparu!
L’importance de la pratique intentionnelle pour dépasser la déception
Bien gérer la déception en peinture est étroitement liée à la pratique artistique régulière et réfléchie. En effet, c’est par la pratique que l’artiste affine ses compétences, apprend de ses erreurs et développe sa capacité à surmonter les obstacles.
Consistance et persévérance : l’effet cumulatif de la pratique régulière
La persistance dans la pratique artistique est essentielle pour surmonter la déception. En s’engageant à travailler régulièrement sur votre art, vous pouvez améliorer vos compétences et développer votre confiance en vous. Progressivement, il est vrai, donc soyez patiente! Consacrer du temps chaque jour ou chaque semaine à la peinture permet de maintenir un flux créatif et de rester connectée à votre passion. Ne l’oubliez jamais!
Actuellement, je dessine tous les jours au moins une heure après le souper. Et je progresse de plus en plus vite! Mes premières déceptions en dessin (il y a quelques mois) sont bien loin maintenant.
Et dans l’exemple précédent concernant les encres acryliques, je m’installait au minimum une heure tous les matins avec mes couleurs avant de travailler. Ça a duré presque 3 mois!
Apprentissage par l’expérience : tirer des leçons des erreurs et des succès
L’apprentissage par l’expérience est un aspect crucial de la gestion de la déception en peinture. Chaque erreur ou succès offre une occasion d’apprentissage et de croissance. Il est important de ne pas craindre l’échec, mais plutôt de le considérer comme une étape nécessaire sur le chemin de la réussite artistique. De cet façon, vous repoussez votre syndrome de l’imposteur. Il dit « C’est nul! » Vous répondez « Ce n’est pas fini, c’est une étape dans le processus! Tais-toi et laisse-moi continuer! ».
Quelqu’un qui ne fait rien ne se trompe jamais. Dites-vous que vos erreurs ne sont là que pour vous rappeler de persévérer! Et lorsque vous avez un succès, rappelez-vous toutes les fois où vous avez failli abandonner. Heureusement que vous avez continuer!
Quand on est bébé, on tombe en moyenne 2000 fois avant de savoir marcher. Essai-erreur. C’est comme ça qu’on apprend! Pourquoi l’oublie-ton une fois adulte? Retrouvez votre enfant intérieure et apprenez à vous planter avec le sourire! Quand mon chevreuil ressemble à une vache, j’éclate de rire…
Conclusion: la déception en peinture est une étape surmontable
La déception en art ne doit pas être vue comme un échec, mais plutôt comme une étape nécessaire sur le chemin de la maîtrise artistique. En reconnaissant et en acceptant nos échecs, nous pouvons développer notre résilience, renforcer notre confiance en nous-mêmes et affiner nos compétences artistiques.
Apprendre à gérer la déception en peinture est un aspect essentiel de notre pratique artistique. Plutôt que de la craindre ou de l’éviter, nous devons l’accepter comme une partie normale et inévitable de notre processus créatif. En adoptant une attitude positive et en développant des stratégies efficaces pour surmonter la déception, nous pouvons transformer nos échecs en opportunités d’apprentissage et de croissance. Alors, n’ayez pas peur de la déception. Au contraire, embrassez-la comme une alliée sur votre cheminement artistique. C’est bien plus sain et productif!
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