Se libérer de l’anxiété grâce à la peinture : une belle façon de vivre pleinement ! L’art peut être une réponse au chaos, un moyen de reprendre le contrôle sur ce que nous choisissons de nourrir en nous. Et si la vraie rébellion était de créer, plutôt que de céder à la peur ? Voici un des proverbes qui guide ma vie :
Deux loups se battent.
L’un est animé par la peur, l’anxiété et la colère. L’autre porte la sérénité, la joie et l’amour. Le combat parait sans fin. « Qui va gagner ? » demande l’enfant à son grand-père.
« Celui que tu nourris. »
Depuis toujours, on nous pousse à nourrir le premier loup. Les nouvelles, les discours alarmants, les peurs omniprésentes nous enferment dans un cercle vicieux. Mais si nous faisions un autre choix ? Et si, au lieu d’alimenter la peur, on choisissait de cultiver notre propre lumière ?
C’est ce que j’ai choisi. Créer au lieu de subir. Transformer plutôt que craindre.
Voici dans cet article ma recette pour nourrir le bon loup.
Pourquoi la peur nous envahit – et comment s’en libérer
Il y a un climat anxiogène permanent. Il suffit d’allumer la télé, de scroller sur les réseaux ou d’écouter les conversations autour de soi : guerres, crise, incertitude… Le message est clair : « Ayez peur ». Et plus on nous parle de peur, plus on la ressent. On se laisse happer par cette spirale, on rumine, on s’inquiète, on discute encore et encore des mêmes sujets en boucle… et parfois, on se divise.
Mais pourquoi cette peur prend-elle autant de place ?
Parce qu’elle capte instantanément notre attention. L’être humain est programmé pour réagir à la peur. Un danger potentiel ? Il faut en parler, prévenir, alerter. Résultat ? Ces messages se propagent à la vitesse de la lumière et prennent toute la place dans nos esprits. Voilà pourquoi médias et gouvernements aiment les utiliser à outrance.
Mais pas avec moi. Je choisis d’être une barrière. Une rebelle. Je refuse de nourrir la peur, de la propager.
Cette anxiété généralisée ne date pas d’hier!
Depuis que je suis toute petite (dans les années 80), cette peur était omniprésente. Je me souviens de discussions familiales où l’inquiétude teintait chaque échange: « Et si tout basculait ? Et si nous devions fuir ? »
J’ai grandi dans cette ambiance et pourtant, au fond de moi, je sentais que quelque chose clochait. Était-ce vraiment la meilleure manière d’appréhender la vie ? Était-ce utile de s’enfermer dans ces scénarios catastrophes ?
Aujourd’hui, je fais un choix : ne plus laisser la peur définir mon regard sur le monde.
Je préfère porter mon attention sur ce qui est beau, ce qui a du sens, ce qui fait grandir. Parce que la vie est remplie de moments lumineux.
Vaincre la peur par un choix conscient et créatif
Pendant longtemps, j’ai entre autre ressenti une éco-anxiété qui me rongeait de l’intérieur.
J’essayais de convaincre les autres de faire attention, de prendre conscience de l’urgence. Mais je le faisais par la peur. Je voulais secouer les gens, leur faire comprendre que la situation était grave.
Mais au lieu d’amener un vrai changement, cela les repoussait ou les angoissait encore plus.
Et moi, dans tout ça ? J’étais épuisée. Parce que plus j’essayais de convaincre, plus je me sentais impuissante et plus je me noyais dans mon propre stress.
Alors quand j’ai goûté au bonheur de ne plus laisser ces angoisses généralisées envahir mon quotidien, quand j’ai décidé de ne plus faire entrer cette agitation chez moi, j’ai compris que j’avais gagné ! Que je pouvais choisir mon bien-être, indépendamment du bruit ambiant.

Le Grand Loup – huile et acrylique sur toile – 15x30pouces – disponible
Peu importe leurs intentions, bonnes ou mauvaises, je refuse désormais d’être un réceptacle pour cette peur omniprésente. Je préfère me libérer de l’anxiété grâce à la peinture!
Faut-il fermer les yeux ? Non, mais… (petite précision importante)
J’ai reçu deux messages me demandant si je recommandais d’ignorer complètement l’actualité. Bien sûr que non ! Se tenir informée est important !
Mon point n’est pas de dire qu’il faut fermer les yeux, mais plutôt d’apprendre à choisir le bon rythme et le bon moment pour s’informer.
J’ai simplement remarqué que consommer les nouvelles quotidiennement, sans filtre, m’apportait plus d’anxiété que de bénéfices. Alors j’ai changé d’approche : je m’informe à mon rythme, quand je me sens prête à le recevoir, et surtout, sans me laisser happer par le flot continu d’informations stressantes.
Si, pour certaines, s’informer chaque jour nourrit leur réflexion sans impacter leur bien-être ni leur créativité, alors tant mieux ! Mais si cela pèse sur l’humeur, génère du stress ou bloque l’envie de créer, il peut être intéressant d’expérimenter un autre rythme et voir ce que cela change.
Cela ne veut pas dire ignorer le monde, mais choisir de ne pas laisser la peur diriger ma vie.
Quand l’anxiété fige : comment j’ai choisi la liberté de créer plutôt que l’inquiétude
Un jour, j’ai réalisé quelque chose : la peur n’est pas un moteur d’action, c’est un moteur d’évitement. Plus je nourrissais cette peur, plus elle me paralysait et plus j’avais l’impression de courir après quelque chose d’insaisissable.
Au lieu de vivre pleinement ma vie, au lieu de créer et de m’exprimer librement, tous mes choix et mes paroles étaient teintés de peur. Je n’agissais plus, je survivais. Je n’osais plus, je craignais. J’étais verrouillé. Impossible d’évoluer, impossible de grandir, impossible de voler de mes propres ailes. Toutes mes pensées et mes actes étaient dicté inconsciemment par ce que je lisais ou j’entendais. Bref, manipulée jusqu’au bout des ongles. Et pas heureuse.
Mon déclic positif
Mais une chose me permettait de comprendre que tout ça n’était pas réel: la nature. Quand je me promenais dans les bois et que je voyais un animal s’arrêter et me fixer, j’avais l’impression qu’il me parlait. Ou si je voyais un chat ou un chien être ravie de ma présence, je me disais que l’être humain valait peut-être mieux que ça.

Sous-bois – huile sur toile – 15x30pouces – disponible
Quand je découvrais la beauté des jardins de certaines petites maisons entretenue par une personne du quartier, je souriais à nouveau. Et quand je me perdais dans la contemplation d’une toile d’une artiste, connue ou non, je pleurais de joie.
Alors j’ai fait un choix. Plutôt que d’alimenter cette spirale de négativité, j’ai décidé de transformer mon regard sur le monde. Je ne voulais plus « lutter contre », je voulais « œuvrer pour ». Créer, au lieu de convaincre. Peindre, au lieu d’avoir peur. Et être une barrière contre ce flot incessant d’inquiétudes qui nous empêche d’avancer et de créer.
Créer au lieu de subir : transformer l’angoisse en beauté, se libérer de l’anxiété grâce à la peinture !
J’ai commencé à peindre non pas pour fuir la réalité, mais pour la transformer. Pour exprimer mon amour, mon respect et ma gratitude envers la nature, plutôt que ma peur de la voir disparaître. Et pour me sentir bien (lien vers l’article « Peinture et bien être » ICI).
Et c’est là que tout a changé. En me concentrant sur la création plutôt que sur l’inquiétude, j’ai remarqué que les échanges autour de moi devenaient plus fluides, plus ouverts. Non pas parce que j’essayais de convaincre, mais parce que mon art transmettait une émotion positive et inspirante.

Souvenirs d’enfant – Acrylique sur toile – 10×10 pouces – disponible
Depuis, j’ai fait un pacte avec moi-même : toute personne ou entité qui cherche à me faire peur, je la regarde avec méfiance. Même si le message derrière est noble, s’il est porté par la peur, je ne l’écoute plus. Parce que la peur ne mène qu’à plus de peur.
À l’inverse, je choisis d’écouter celles et ceux qui bâtissent, qui transforment, qui apportent du beau dans ce monde. Ceux qui agissent sans chercher à me convaincre. Qui sèment des graines au lieu d’agiter des panneaux d’alerte ou qui m’aident à me libérer de l’anxiété!
Et histoire d’être cohérente…
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’avant chacune de mes sessions de peinture en présence, j’envoie un message à mes étudiantes en leur demandant de n’aborder aucun sujet lié à l’actualité durant mes cours. Car ce sont des bulles de bonheur et de bien-être, et l’anxiété, les nouvelles, les divergences d’opinions sur tel ou tel sujet n’ont pas leur place dans cette bulle.
Je créé cet espace pour permettre à la petite flamme intérieure de chacun de briller à nouveau. Pour lui permettre de réchauffer leur humain à tout moment quand ils sont dans le tumulte ambiant.
Note: vous habitez dans les Laurentides au Québec? Les inscriptions pour les sessions de cours en présences ont lieu par saison. Plus d’infos en cliquant ICI.
Alors aujourd’hui, je vous invite à faire pareil. Se libérer de l’anxiété grâce à la peinture, c’est possible !
Prenez vos pinceaux : exprimez votre vision du monde avec audace et liberté.
Si quelque chose vous angoisse, ne le laissez pas vous consumer. Ne le tournez pas en boucle, ne vous perdez pas dans la peur des autres. Sortez cela de votre vie pour que cela ne nourrisse plus votre mauvais loup. Tout comme moi qui ai arrêté de regarder les nouvelles puisque cela nourrissait mon angoisse. Et prenez vos pinceaux. Créez. Transformez. Se libérer de l’anxiété grâce à la peinture doit quasiment devenir une philosophie de vie!
Parce qu’en créant des toiles, vous offrez aux autres une autre façon de voir le monde. Vous ne retirez rien, vous ne combattez pas. Vous ajoutez de la valeur positive.
Et peut-être que, vous aussi, vous verrez que c’est en apportant de la lumière qu’on inspire les autres à en faire autant. N’hésitez pas à partager votre lumière dans les commentaires. Pas l’ombre. Ni la peur ou l’anxiété. Mais vos joies et votre lumière!
Note: vous habitez dans les Laurentides au Québec? Les inscriptions pour les sessions de cours en présences ont lieu par saison. Plus d’infos en cliquant ICI.
Et puis, osez devenir l’artiste en vous !
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9 Comments
Je pense qu’on peut aussi vouloir, dans ses tableaux, exprimer le désarroi et la crise immense dans laquelle nous sommes plongés actuellement …. Beaucoup de tableaux au cours du temps on été les témoins de l’actualité.
Donc moi je continue à me tenir informée. Cela me semble important..
Chère Christiane,
Merci pour ton message ! Je suis tout à fait d’accord avec toi : l’art a toujours été un témoin des époques qu’il traverse, et exprimer le désarroi ou la crise actuelle à travers la peinture est une démarche artistique profondément valable.
Cela dit, je fais une distinction entre choisir de s’informer à des moments propices et absorber quotidiennement (voire plusieurs fois par jour) un flot de nouvelles souvent anxiogènes. Être informée ne signifie pas forcément être constamment exposée. Les événements majeurs trouvent toujours leur chemin jusqu’à nous, et il est tout à fait possible de rester conscient du monde sans pour autant nourrir une anxiété quotidienne avec des nouvelles répétitives.
Je crois que l’essentiel est de choisir comment et quand on s’informe, pour que cela alimente notre réflexion et notre créativité, plutôt que notre inquiétude.
Mon intention n’est pas de dire qu’il ne faut pas s’informer, mais plutôt de rappeler l’importance de ne pas nourrir notre « mauvais loup » avec un flot continu de nouvelles anxiogènes chaque jour.
Merci encore pour cet échange enrichissant !
Amitiés,
LiliFlore
Merci aussi pour cet échange !
La peinture est en effet pour moi une manière de m’évader, de ressentir et de faire ressentir toutes les émotions positives et la beauté de la Nature.
Cependant par moments je souhaite que ma peinture soit militante, saisissante et le témoin de notre époque…
En général, j’oscille entre ces 2 types de peintures et j’essaie souvent d’introduire un message (ne serait-ce parfois que par le titre du tableau).
Amitiés
Christiane
Tu as parfaitement raison mon amie! Le monde d’aujourd’hui est plein de négatifs. En peignant, dessinant, méditant, marchant, on se libère du stress que ça nous apporte. Juste être dehors et respirer l’air frais nous ravigote. Merci de tes bons mots.
France
Ouiiii! Merci pour ton message 🙂
Tu as bien raison et tu es un exemple à suivre! Merci de ce billet qui fait du bien! Bonne continuation!
🥰🥰🥰
Bonsoir LiliFlore,
Je viens de lire votre article sur la peur et le moyen de s’en préserver. Je suis d’accord avec vous, la peur ne fait pas vivre mais mourir. La vie est beauté et paix. Je ne connaissais pas l’histoire des loups mais je peux vous parler de celle du chacal et de la girafe. Le chacal est un animal qui aboie, mord, fait mal. Il représente notre façon de parler agressive. Avec son long cou, la girafe regarde par dessus les arbres, au-delà des difficultés qui obscurcissent la vue et la vie. Elle représente notre façon de parler douce et attentionnée. Ce sont les deux animaux utilisés en communication non-violente. Je préfère la girafe et j’essaie de m’en servir le plus souvent possible.
Oh merci Catherine pour ce beau commentaire! Allongeons notre cou pour regarder au delà et créer plus de joie grâce à la peinture!
Lili