Retrouver sa créativité, pas facile ? Parce que voyez-vous, on naît toutes créatives… oui oui, toutes. Mais en grandissant, on se pose trop de questions, on veut « bien faire », et à force, notre spontanéité s’étiole.
Alors aujourd’hui, on va remonter le temps : comprendre ce qui se passe dans nos petites têtes, réveiller notre génie créatif, faire une recette de chocolat (oui, oui, tout est lié !) et apprendre comment rendre les amis de nos amis (de nos amis) plus heureux. Rien que ça !
Bref, préparez vos pinceaux… cet article risque de vous surprendre !
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Regardez la vidéo :
Voici la démonstration en vidéo.
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Pourquoi étions-nous si créatifs enfants ?
Saviez-vous que… nous étions tous des petits génies créatifs ?
En 1968, les chercheurs George Land et Beth Jarman ont mené une étude fascinante en utilisant un test de créativité qu’ils avaient initialement conçu pour la NASA. Curieux de voir comment la créativité évoluait avec l’âge, ils ont appliqué ce test à 1 600 enfants. Les résultats ? 98 % des enfants âgés de 4 à 5 ans avaient un niveau de créativité classé comme génie.
Impressionnant, non ?
Mais voici le plus troublant… En testant ces mêmes enfants à 10 ans, ce chiffre est tombé à 30 %. À 15 ans, il n’était plus que de 12 %. Et chez les adultes ? Seulement 2 % atteignaient encore ce niveau de créativité.
Oui, seulement 2 % !
Mais que s’est-il passé entre-temps ? Les chercheurs expliquent que plus nous grandissons, plus nous apprenons à nous conformer, à douter, à analyser… et moins nous laissons place à la spontanéité et à la créativité. L’éducation, la société et le regard des autres finissent par brider ce génie inné.
Tout n’est pas perdu : chaque adulte utilise son cerveau créatif… dans une situation très particulière
En effet, ces chercheurs ont réalisé des IRM sur le cerveau des personnes créatives et ont comparé ces résultats à ceux des personnes se considérant comme « non-créatives ». Ils ont découvert un fait étonnant : les « non-créatifs » utilisaient tout leur potentiel créatif… dans une situation bien précise.
Autrement dit, la créativité n’est ni morte, ni atrophiée. Elle est simplement bloquée. Mais qu’est-ce qui la bloque ?
La réponse se trouve justement dans cette « situation particulière » où même les moins créatifs activent leur imagination. Cette activation a lieu tous les jours ! Ou plutôt, toutes les nuits
C’est lorsque nous rêvons.
Dans la phase de sommeil paradoxal, notre cerveau logique est peu actif, tandis que notre cerveau droit, imaginatif et créatif, est hyperactif !
Fini l’excuse du « je ne suis pas créative ». Nous le sommes tous, et toutes les nuits !
Le problème vient d’ailleurs.
Le frein à notre créativité
Le Dr George Land explique que notre créativité fonctionne comme l’accélérateur d’une voiture. Nous avons tous la capacité de l’utiliser.
Mais si, en même temps, nous avons activé le frein à fond, alors rien ne bouge. Et nous pensons à tort que nous ne sommes pas créatifs.
En réalité, nous devons apprendre à relâcher ce frein.

Figée par la peur de decevoir ou d’être déçue, on n’avance pas.
L’art et le jeu : une porte d’entrée vers la liberté créative
Saviez-vous que… Jill Bolte Taylor a vécu une plongée totale dans la créativité après son AVC ?
En 1996, la neuroscientifique Jill Bolte Taylor a vécu une expérience hors du commun. À la suite d’un AVC, son hémisphère gauche – siège du langage, de la logique et de l’analyse – s’est déconnecté. Son hémisphère droit, lui, a pris le relais, lui offrant une perception du monde totalement nouvelle : plus de filtre rationnel, plus de jugement, juste une immersion totale dans le moment présent. Elle décrit cette période comme un état d’extase, où tout était fluidité, couleurs et sensations.
Pendant sa convalescence, elle a réalisé que son hémisphère gauche mettait du temps à se reconstruire. En attendant, elle baignait dans un état quasi permanent de créativité et de connexion à l’instant.
Cette expérience lui a permis de comprendre à quel point nous étions conditionnés par notre hémisphère gauche et combien il était possible, avec un peu d’entraînement, de lui laisser moins de place pour reconnecter avec notre imagination naturelle.
C’est une bonne nouvelle! Notre créativité n’est plus une espèce en danger!
Ces expériences sont très encourageantes. Elles nous prouvent que nous pouvons apprendre à retirer le pied du frein de notre créativité. Ce frein, qui est-il?
Notre raisonnement, notre logique, nos peurs, nos doutes, nos croyances, nos attentes. Bref, notre égo.
On a besoin de notre égo pour vivre en société et se différencier les uns des autres. C’est un outil puissant et il cherche à nous garder en sécurité dans cette foule anonyme et parfois dangereuse que constitue l’être humain.
Mais voilà, c’est un outil qui a tendance à prendre la place de maître. Et là est le problème. Il doit rester un outil, que l’on utilise quand on en a besoin, mais qui DOIT se taire lorsque l’on peint (par exemple).
Concrètement, comment faire pour laisser notre créativité fleurir?
On redevient un enfant. Et qu’est-ce qu’un enfant adore faire? Jouer!
Alors jouez avec la peinture, amusez-vous, arrêtez de vouloir toujours tout contrôler. Si vous voulez avoir de beaux résultats, c’est louable. Moi-même, je le recherche. Mais pas constamment et à chaque séance de peinture, s’il vous plaît!
Laissez de la place à votre enfant intérieur qui sait parfaitement utiliser sa créativité, son imagination, son génie. Votre génie.

Jeu de couleurs avec les encres acryliques et crayons acryliques – LiliFlore
D’ailleurs, on jase là, mais l’anxiété, le stress et la dépression sont souvent liés à un déséquilibre entre les deux hémisphères du cerveau (entre autres facteurs). Alors, pour retrouver la voie du bonheur, pourquoi ne pas redonner ses lettres de noblesse à votre cerveau droit en cultivant votre créativité ? En plus, vous allez, sans même le savoir, propager cette énergie positive autour de vous…
Le bonheur est contagieux : peindre pour soi et pour les autres
Saviez-vous que… être heureuse rend aussi votre entourage plus heureux ?
Une étude publiée dans le British Medical Journal a révélé que le bonheur est contagieux, et pas qu’un peu !
- Si vous êtes heureuse, vos amis proches ont 42 % de chances supplémentaires de l’être aussi.
- Les amis de vos amis ont 10 % de chances en plus d’être heureux, même s’ils ne vous connaissent pas directement.
- Et même les amis des amis de vos amis en ressentent l’effet, avec 6 % de chances supplémentaires d’être plus heureux !
C’est fascinant, non ? Juste en cultivant votre propre bien-être, vous semez du bonheur autour de vous, sans même y penser. Et la peinture, en nous plongeant dans un état de créativité et de plaisir, est un moyen puissant d’activer cette dynamique positive.
L’aviez-vous déjà remarqué ? Une personne créative nous aide à retrouver plus facilement notre créativité
Je suis sûre que oui. Notre premier réflexe à toutes, lorsque l’on veut peindre, est de regarder sur le net d’autres artistes peintres. Ou des photos inspirantes. Bref, de se connecter à la créativité de quelqu’un d’autre. Sauf qu’il y a un piège… c’est de penser que consommer cette créativité suffit. Car si cela augmente notre bonheur temporairement, ça retombe vite. Et on devient alors accro. Droguée aux réseaux sociaux. On se donne bonne conscience en se disant que l’on regarde des trucs créatifs. Mais c’est une illusion temporaire.

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La clé pour retrouver votre créativité et la développer sur le long terme
Assez simple. Il suffit de passer à l’action ! Là réside le vrai « talent de certaines personnes ».
Par exemple, ce matin, j’ai vu une recette de porridge aux graines de sarrasin. Et j’en avais qui dormaient dans mon placard. 30 minutes plus tard, je dégustais mon premier porridge au sarrasin ! J’ai adoré. Mon chéri, non (vous auriez dû voir sa grimace, quel fou rire j’ai eu !).
Dans le même ordre d’idées, j’ai découvert il y a quelques semaines que je pouvais faire moi-même mes tablettes de chocolat bio, noir à 80 %, et pour 5 fois moins cher qu’une tablette achetée directement.
Ça vous tente ? Voici la recette, et promis, après, on revient à la peinture, avec entre autres des exercices tout simples pour jouer avec vos tubes et retrouver votre créativité :
Recette : Tablette de chocolat maison
Ingrédients :
- 35 g de cacao en poudre non sucré
- 35 g d’huile de coco (ou beurre de cacao, plus cher)
- 25 g de sucre pour un chocolat peu sucré. Prendre du sirop d’érable, du miel ou tout autre sucre liquide si vous voulez éviter le croustillant du sucre dans le chocolat. Mais moi, j’aime bien !
Préparation :
- Dans une casserole, mettre le sucre et l’huile de coco, feu moyen, jusqu’à ce que l’huile de coco soit fondue.
- J’ajoute une cuillère à soupe d’eau, ça donne une texture plus moelleuse car le cacao réagit avec l’eau. Si vous voulez une texture très fluide et lisse, ne mettez pas l’eau. Si vous en mettez trop, ça va se solidifier dans la casserole (croyez-moi, on ne veut pas ça).
- Quand l’huile de coco est toute fondue, retirer la casserole du feu, vérifier que ce n’est pas trop chaud (mais ne vous brûlez pas).
- Ajouter le cacao en poudre et mélanger avec un fouet. Quand il n’y a plus de grumeaux, verser dans un plat en verre, directement (j’aime pas mettre du papier cuisson).
- Laisser refroidir 5 minutes avant de mettre environ 30 minutes au frigo.
- Pour démouler, déposer le plat en verre dans un fond d’eau chaude pendant quelques secondes.
Et voilà ! Une tablette de chocolat maison, parfaite pour une pause créative gourmande.
Mais maintenant… on revient à la peinture !
Trois exercices pour retrouver sa créativité naturelle
Si notre créativité est toujours présente mais freinée par nos habitudes, comment la libérer ?
Comment retrouver cette spontanéité qui nous animait enfant ? Bonne nouvelle : il existe des moyens simples et ludiques pour réveiller votre imagination et contourner les blocages du mental.

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Voici trois exercices qui vous aideront à débrancher le cerveau logique, lâcher prise et redonner de l’espace à votre créativité naturelle.
Exercice 1. Peindre avec la main non dominante
Vous êtes droitière ? Prenez votre pinceau de la main gauche. Et inversement si vous êtes gauchère. L’objectif ? Perdre le contrôle.
Lorsque vous utilisez votre main non dominante, votre cerveau rationnel n’a plus autant de repères. Résultat :
- Vous peignez plus lentement, avec votre attention concentrée dans le moment présent, et non le futur résultat;
- Vos gestes sont moins précis, mais plus libres;
- Vous lâchez prise sur le résultat et vous amusez davantage: votre spontanéité est là !
Au début, cela peut sembler étrange, mais essayez ! Cette simple contrainte stimule l’exploration et vous reconnecte au plaisir du geste plutôt qu’à la recherche d’un “beau” résultat.
Exercice 2. Peindre avec des enfants de moins de 4 ans et…
… faire en sorte que votre peinture soit indissociable de la leur.
Les jeunes enfants peignent sans attente de résultat. Ils osent tout essayer : mélanger des couleurs improbables, peindre avec leurs doigts, faire des taches aléatoires. Ils ne cherchent pas à représenter quelque chose, ils explorent simplement.
Votre défi ? Peindre avec eux… en vous fondant totalement dans leur approche.
- Pas de traits trop “réussis”
- Pas de corrections pour rendre le dessin plus joli
- Juste le plaisir de jouer avec la peinture, sans réfléchir
Plus les enfants sont jeunes, plus l’exercice est difficile. Avec des enfants de 2 ou 3 ans qui peignent encore de manière totalement abstraite, c’est un vrai challenge. Moi, il m’a fallu six mois de peinture presque quotidienne avec des enfants de 2 ans et demi pour y arriver. Mais une fois que j’ai lâché prise, tout a changé.
Exercice 3. Sortez de votre zone de confort et amusez-vous avec un sujet inhabituel
Nous avons toutes un style, des couleurs et des sujets de prédilection. Mais si vous testiez tout l’inverse ?
- Si vous aimez peindre des paysages, de l’abstrait
- Si vous peignez souvent dans des tons doux, forcez-vous à utiliser des couleurs vives et contrastées
- Si vous adorez la peinture acrylique, lancez-vous avec des crayons de cire ou des crayons feutres
Le but ? Jouer. Vous n’avez rien à prouver, personne ne vous jugera. Essayez, amusez-vous, et observez ce qui se passe.
Peindre, c’est avant tout un espace de liberté. Ces exercices ne sont pas faits pour créer de “belles” œuvres, mais pour réveiller votre spontanéité, votre curiosité et reconnecter avec votre créativité innée.
Conclusion : et si, pour retrouver sa créativité, on laissait plus de place au jeu ?
Et si, au lieu de chercher uniquement à bien faire, nous nous accordions aussi le droit de jouer ?
Nous avons toutes été créatives, spontanées, curieuse. Et nous le sommes encore… si nous nous donnons la permission. Les études le prouvent : notre créativité n’a pas disparu, elle s’est simplement mise en veille sous le poids des attentes, des jugements et de la rationalité. Mais il suffit d’un pas de côté, d’un moment sans enjeu, pour qu’elle refasse surface.
Bien sûr, chercher à créer du beau, à atteindre un résultat qui nous satisfait, est un objectif légitime et enrichissant. Mais sans un espace dédié au jeu, à l’expérimentation et à la spontanéité, notre créativité risque de s’éteindre à petit feu.
Comme le disait Picasso : « Tous les enfants sont des artistes. Le problème, c’est de rester un artiste en grandissant. »
Et Ursula K. Le Guin d’ajouter : « Un adulte créatif est un enfant qui a survécu. »
Alors, la prochaine fois que vous prenez vos pinceaux, gardez un espace pour explorer sans attente. Parce qu’en nourrissant cette liberté, vous laissez votre créativité s’épanouir et votre art évoluer naturellement.
D’ici le prochain article, osez plonger dans votre créativité ! Et ne partez pas sans mettre un petit coucou dans la zone des commentaires ci-dessous. Je vous lis toujours avec plaisir (le commentaire n’apparaît pas tout de suite, je dois l’approuver d’abord).
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8 Comments
Salut Liliflore! C’est vraiment intéressant tout cela! Je ne connais pas de jeunes enfants, mais je peux expérimenter la main gauche et les opposés. Bon printemps à toi aussi!
Merci Cléo! Tu nous diras ce que ça a donné, en terme de créativité bien entendu 🙂
Amuse-toi bien!
Allo Liliflore!
Ton article sur la créativité (comme un enfant) arrive juste à point !
Suite à un refus pour une exposition, je me suis remise en question.
J’ai réfléchis à mon art.
Je trouve que je réfléchis trop quand je peins. Alors, je cherchais comment développer ma créativité et peindre librement en m’amusant, comme un enfant.
Et voilà que ton article et tes trucs sont arrivés comme sur un plateau d’argent, me redonnant espoir et excitation, juste au bon moment.
Un grand merci pour toutes les fois où je t’ai lu, et que j’ai été encouragé. Tu as vraiment une plume exceptionnelle !
Les artistes ont besoin de toi.
Oh merci Carole! Ravie de savoir que mes mots aident une artiste dans sa quête de créativité et de couleurs!
Bonne peinture!
Toi tu sème le bonheur… merci beaucoup pour tes vidéos…et tes trucs …tu es tellement inspirante
🥰🥰🥰
Coucou LiliFlore. Toujours aussi intéressante !
Passe une belle fin de semaine 😘😘
Merci! Toi itou!