Créativi-quoi ? En effet, vouloir développer sa créativité est une chose, mais en quoi ? En art ? En affaires ? Dans des relations d’entraide ? Pour servir une cause ? En artisanat ?
Il n’y a pas de mauvaise réponse, il y a simplement votre réponse !
Certains d’entre vous connaissent déjà leur réponse, mais si ce n’est pas le cas, ne désespérez pas, vous allez trouver à une seule et unique condition : vous devez chercher… Et oui, toujours pas de formule magique, désolée !
Personnellement, j’ai essayé tellement de choses !
- Dessin, aquarelle, fusain ;
- Création de site web, écriture ;
- Enseignante, aide aux devoirs ;
- Sciences (chimie, environnement) ;
- Apprentissage de l’espagnol, allemand, arabe, grec, anglais ;
- Création de bijoux, broderie, tricot, vêtement ;
- Voyages ;
- Sport (je suis assez fière d’avoir fait Montréal-Percé à vélo en 2010 je crois) ;
- et j’en oublie sûrement…
Êtes-vous obligé de tout essayer avant de trouver ? Je ne pense pas. La peinture était mon premier choix depuis toute petite, j’ai juste eu trop peur de ne pas réussir alors j’ai essayé plein d’autres choses. Mais au final, rien ne me retenait assez. Alors je n’ai « pas eu le choix » et j’ai dû faire ce qui vibrait réellement en moi, et lorsque j’ai commencé, j’ai décidé de ne pas me décourager et de ne pas arrêter au moindre obstacle.
Mais comment chercher sans tout essayer, sans « perdre » tant de temps ? Tout d’abord, sachez qu’il n’y a jamais de temps perdu, il y a juste du « temps vécu ». Car même si la broderie n’est plus dans mes passe-temps, je suis capable d’en faire et j’ai eu beaucoup de plaisir à voir ma grand-mère ravie de recevoir des cadeaux fait de mes petites mains. Je suis capable de réparer n’importe quel vêtement, et je peux même tricoter de jolies choses à offrir pour Noël. Même si je ne parle plus les langues que j’ai apprises, une petite immersion suffit pour rallumer la lumière et me laisser croire que le jour où j’en aurai besoin, je serai capable de me débrouiller. Bref, cela fait partie de mon bagage, et cela a toujours du bon.
Donc, vous ne perdrez jamais votre temps à essayer de nouvelles choses, vous ne ferez qu’apprendre de nouvelles choses. Cela fait pencher la balance de la créativité du côté positif.
Mais voilà, si vous ne savez pas quoi essayer, comment faire ? On attend l’inspiration ? On regarde le net afin de trouver une solution ?
Dans quel domaine développer sa créativité ?
Je vais parler de quelque chose d’un peu tabou dans notre société : la jalousie, ou l’envie.
Si l’on va sur le net, on lit, concernant la jalousie, toutes sortes de choses désagréables : c’est un sentiment destructeur, une émotion négative et toxique qui montre un manque de confiance en soi, un emprisonnement psychologique… bref, c’est pas bon tout ça.
Personnellement, je crois que tout ce que nous ressentons, bon ou mauvais, est là pour une raison. Et la jalousie aussi bien que les autres émotions ou sentiments.
Transformer sa jalousie/ses envies en action.
Alors à quoi peut bien vous servir votre jalousie ou votre envie dans le cas de la créativité ? À rien si vous la laissez vous envahir et prendre votre esprit en otage. Par contre, si en naviguant sur le web, vous ressentez une pointe de jalousie en voyant la réussite de telle personne en peinture, ou en cuisine, et que vous savez reconnaître ce sentiment sans lui laisser prendre le contrôle, vous venez peut-être de découvrir dans quelle direction vous aimeriez vous développer.
En effet, la jalousie vous permet de faire le tri entre ce qui vous touche et ce qui vous laisse indifférent.
Quand je vois la réussite de « Trois Fois par Jour » par exemple (cuisine pour ceux qui ne connaissent pas), je trouve ça génial et beau comme aventure, mais en rien je ne suis jalouse, car même si j’aime cuisiner, je n’en ferai pas mon activité principale. Par contre, quand je vois la réussite de certains artistes peintres plus jeunes que moi, et bien ma jalousie pointe le bout de son nez. Alors là, je ne lui laisse pas le contrôle, je respire et me dit : « Que veux-tu me dire, Jalousie, que ses peintures sont plus belles que les miennes et que je dois améliorer ma technique ? Ou bien qu’elle a de la chance d’exposer à cet endroit et que je devrai peut-être moi aussi faire une demande l’année prochaine ? Ou encore qu’elle a une grande capacité d’adaptation à sa clientèle et c’est pour ça qu’elle vend beaucoup et que si je veux vendre plus, je dois être plus à l’écoute du public ? » Bref, au lieu de laisser le contrôle à ma jalousie, je l’écoute afin de comprendre le message caché derrière ce sentiment à priori négatif.
Et alors ce sentiment se transforme en motivation : « Je dois essayer cette technique ! Je dois chercher de nouvelles salles d’expos ! Je dois mieux comprendre le marché et trouver des informations en marketing ! Je dois refaire mon site web car je trouve le sien plus beau ! Je dois apprendre à mieux vernir mes toiles car les siennes brillent plus ! Etc… »
Alors écoutez votre jalousie et vos envies et décodez le message caché : Peinture ? Musique ? Artisanat ? Entreprenariat ?
Et si vous n’enviez personne ?
Vous pouvez être aussi de nature plus sereine et ne jamais vraiment ressentir d’envie ou de jalousie. Vous êtes généreux et empathique et la réussite de chacun vous procure beaucoup de joie sans jamais susciter en vous de la jalousie. Tant mieux, votre esprit est sûrement très serein, ce qui est toujours plus facile pour développer sa créativité. Mais alors, comment trouver « votre » créativité ?
Une technique que j’ai employée, c’est l’écriture sans contraintes.
Comme un journal intime.
Personne d’autre que vous ne le lit!
Vous avez le droit de mal écrire, de faire des fautes, d’écrire des gros mots, pas de majuscules, pas de phrases bien faites. Vous avez le droit d’écrire n’importe quoi, même des choses criminelles, de toute façon, personne ne vas vous lire ! Le but, c’est de vous libérer !!!
Voici un exercice intéressant. Un bout de papier, un crayon et votre créativité…
Complétez les phrases :
- Si j’étais du sexe opposé, je serai (décrivez physiquement comment vous aimeriez être) :___
- Si j’étais un animal :______
- Si j’étais né(e) à une autre époque, quelle époque aurai-je aimé vivre ?:____
- Si j’étais un animal légendaire :______
- Si j’étais une personne célèbre encore vivante ou non :______
- Si j’étais né(e) dans un autre pays :_____
- Quelque chose de fou et d’interdit que j’aimerais faire :_____
- Une personne de mon entourage proche ou lointain que j’admire :____
- Si j’étais un aliment, je serai :____
- (rajouter toute autre phrase qui vous tente)
Le but et de vous sortir de votre zone de confort, et aussi de sourire. Vous pouvez pousser l’exercice un peu plus loin, en écrivant une petite histoire avec vos réponses.
« Grand blond aux yeux bleus et avec une petite bedaine de bon vivant, je promène mon héron dans les rues de Moscou. Nous sommes en l’an intergalactique 899 et tout le monde a peur du bug de l’an 900 qui coïncide avec l’année du dragon dans le calendrier chinois. Moi pas. Car après avoir passé quelques années dans les prisons russes pour avoir giflé le président, je ne crains plus rien. Et puis grâce à cela, j’ai rencontré la 13e réincarnation de Madonna, alors je peux bien mourir maintenant !
Il est 16h bientôt, et mon héron va devoir manger son mille-feuilles au poisson. Mais depuis la nouvelle loi anti-allergies, toute pâtisserie au poisson est devenue illégale… va falloir être créatif ! »
Haha, je n’avais même pas essayé moi-même et je trouve ça très drôle ! À refaire les fois où je serai en panne d’inspiration !
Se reconnecter avec notre enfant intérieur
« La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse » (Albert Einstein)
J’aime beaucoup le concept de père intérieur, mère intérieure et enfant intérieur. Chaque être humain est complet émotionnellement, mais on doit apprendre à cultiver cette complétude. Je ne m’attarderai pas dans cet article sur père et mère intérieurs (mais sûrement dans un autre article, car c’est très important dans le processus créatif). Mais voici comment je vois mon enfant intérieur…
Notre enfant intérieur, c’est celui qui rit pour des choses simples, qui tourne la tête de curiosité vers une lumière différente, un son intriguant, c’est cette petite lueur dans notre esprit qui nous donne le goût de courir sous la pluie, de mettre nos mains dans la terre, de sentir une fleur, d’écouter cette chanson qu’on adore tant etc…
Toute activité qui vous permet de reconnecter avec votre enfant intérieur est primordiale pour développer votre créativité ! Personnellement, j’adore la science-fiction, les films fantastiques, les dessins-animés, les vidéos de chat me font rire aux larmes ! J’aime faire du coloriage, des batailles d’oreiller, j’aime courir dans les feuilles mortes, j’adore changer d’itinéraire et faire des détours. Et bien sûr, la peinture.
Bref, amusez-vous et faites une liste de ce qui vous fait rire et vous fascine.
Ce qui nous fait vibrer nous fait vivre. LiliFlore 🙂
La créativité est en fait le sens que nous décidons de donner à notre vie. En devenant créateur, on sort du cycle purement « animal » de la survie et du plaisir et nous participons, je crois, à l’évolution de l’être humain. Car quelqu’un qui se consacre à développer sa créativité n’a pas le temps d’être méchant, de provoquer des conflits, de se complaire dans le défaitisme. Être créatif, c’est apporter un peu de couleur et de sourire dans notre vie et dans celle de ceux qui nous entourent. C’est pour cela que la créativité nous attire autant : car elle nous sauve !
En résumé:
- Étape 1 – Trouver un outil qui vous guide dans votre recherche de créativité – livre, mentor, blog, (mon billet: Tout le monde est créatif) etc…
—> Suggestion : livre « Libérez votre créativité » par Julia Cameron (Renaud Bray, 13,95$, livré en 48h: lien direct)
- Étape 2 – Prendre un RV 2h/semaine avec vous-même (billet précédent: Développer sa créativité: trouver du temps )
- Étape 3 – Écouter votre petite voix, stimuler et nourrir votre enfant intérieur: écrire une liste des choses qui vous attirent et qui vous font sourire. Une liste des gens que vous admirez et jalousez un peu.
Je vous retrouve au prochain billet ! N’hésitez pas à commenter ou à me poser des questions ci-dessous 🙂
LiliFlore
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2 Comments
…Je pense qu’avant tout si l’on fait vraiment ce que l’on aime et ce qui nous passionne, nous sommes forcément plus ouvert et plus réceptif à nous même mais aussi à notre environnement. Cette ouverture du «moi » nous rendra probablement plus disposé à recevoir cette créativité…
Tout à fait Zakia! Et comme tout dans la vie, il faut travailler sur soi et se donner les outils pour puiser dans cette créativité 🙂
Les exercices, les pistes d’essais et les conseils ne sont que des cartes informelles de la créativité, car c’est dans la mise en pratique que l’on se découvre. Mais disons que d’avoir des « cartes » nous permet souvent de moins nous perdre 🙂